clement pessaux

La fin d’une époque

Un premier billet sur mon nouveau chez moi, la fin de de mon blog  labisse.com et l’ouverture d’un nouveau clementpessaux.com, je passe d’un pseudo à un prénom plus un nom. Cela n’a guère d’importance, mais cela marque, quand même, une nouvelle vision, comme un symbole. Il y a ou il y avait une tendance sur le web a fonctionner via les pseudo, cela permettait de changer d’identité d’être ce que l’on est pas, d’oser ce que l’on oserait pas, donner une image différente de la réalité, derrière un écran, derrière un pseudo ou pouvait se réinventer devenir un autre, un autre personnage, une nouvelle identité avec laquelle on pouvait jouer et s’amuser.

Mais il arrive un moment ou le jeu de la double identité ne le soit plus, car le web n’est plus un terrain de jeu mais de plus en plus un champs de bataille ou l’on compte les morts… combien de sites tombés au front ? Cela ressemble de plus en plus à Verdun et le petit site devient un soldat que l’on sacrifie au nom de la sacro sainte stratégie? Essayer de sauver l’essentiel en sacrifiant le reste, un coup on gagne, un coup on perd mais à la fin on recule toujours. Le trafic venant quoi qu’il arrive essentiellement de Saint Google, on vit donc totalement au crochet d’une entité totalement instable et sauf a ne rien faire, toute action est potentiellement par nature dangereuse, je ne parlerais des autres sources de trafic qui sont d’une part marginales et d’autre part spécifiques à certain sites, tout comme le linkbaiting et autre linkmarketing, je parle bien ici du commun des mortels, du petit ou moyen site qui représente 95% du web. Il n’y a plus le côté ludique à la création, sauf à aimer l’art éphémère, on entre dans l’ère du site jetable et interchangeable qui finalement laisse la place aux plus gros qui  ne se soucient que très peu du SEO, leur propre force d’inertie leur permet d’avancer, les autres sont condamnés tôt ou tard à mourir.

C’est la fin des petits éditeurs de sites, il faut grandir ou disparaitre, le critère de confiance pour les gros sites n’a jamais été aussi important aujourd’hui aux yeux de Google, la masse de contenu a elle seule fait avancer le navire et peut importe la qualité du contenu c’est la masse, le volume, l’impact qui compte, on trouvera toujours des contre-exemples mais globalement c’est le sens de l’histoire selon Google, une sorte de sélection naturelle version Mountain View. Cela entraine une énorme remise en cause pour un éditeur comme moi, ne plus partir à l’abordage des SERP, la fin de la piraterie et se transformer en doux corsaire, plus que jamais c’est l’activité « Consultant SEO » qui devient un coeur d’activité en pleine croissance, car les petits éditeurs de sites, les petites entreprises sont totalement dépourvues d’armes, d’outils et d’informations pour bâtir seuls une stratégie web, le risque de tout perdre pour un détail devenant trop grand.

Je ne vois plus aujourd’hui de côté ludique dans l’édition et le SEO, on devient extrêmement pragmatique dans l’approche du web, cela en devient triste à mourir, on trouvera toujours quelques petites choses pour s’amuser, mais globalement il n’y a plus beaucoup de terrains vierges a découvrir… c’est peut-être ça aussi l’âge de la raison, on passe de l’enfance à l’adolescence et je n’ai jamais aimé grandir…

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