Le partage des connaissances en SEO est néfaste
Suite à l’article que de Vincent Jamin (Comment se tirer une balle dans le pied) je n’ai pas pu résister a rajouter mon grain de sel. La problématique est en effet simple a force de partager, re-partager, échanger et re-échanger les informations, méthodes, trucs et astuces le monde du SEO n’est-il pas en train de se tuer à petit feu en donnant finalement toutes les informations à Google pour nous sanctionner. Il y a aujourd’hui pour ainsi dire chaque mois un « event SEO » trop d’informations tue l’information, cela devient totalement contre-productif d’un point de vue SEO.
Le partage de l’information est dans une économie de marché l’une des pierres angulaires de la libre et juste concurrence, le délit d’initié en étant par nature punissable, or dans l’univers SEO il en va tout autrement, c’est le délit d’initié qui nous permet d’avoir une longueur d’avance sur la concurrence c’est cette information délictueuse qui nous permet de passer ou rester devant les autres. Soyons clair le partage des connaissances en SEO est néfaste au SEO en lui même.
Alors on peut penser que je suis un aigri qui vit au fin fond du monde qui n’a accès a aucune des ces informations et rencontres… c’est en partit vrai, je perd sans aucun doute énormément de temps a tester des trucs, chercher des astuces, penser des bricoles avec dans le meilleur des cas un 10% de réussite, mon « exil » me condamne a vivre presque uniquement de mes tests et de mes erreurs, je le vis sans aucun doute assez mal car bien des fois bon nombre d’erreurs sont évitables et le VLC organisé par Raphaël Doucet m’a permis de valider certaines de mes idées ou d’en creuser d’autres, pour autant ce partage incessant d’informations n’est finalement qu’un flux unilatéral vers Google. Prenons un exemple que l’on dira fictif… si demain Paul Sanches lâche dans un conférence la balise secrète (la fameuse <h125>Title</h125>) qui fait grimper dans les SERP sans efforts… le truc fonctionnera au maximum 48h avant que Google ne réagisse et pourtant on vous avez dit de garder le silence…
Il faut ici distinguer deux types de partages d’informations, les colloques et conférence d’un coté et de l’autre les formations en soit elles sont totalement différentes, je « condamne » ici l’abus des premiers car ils n’apportent plus ainsi dire rien à la sphère SEO, bien au contraire, par contre les deuxièmes eux sont bien évidement plus « bénéfique » si elles ne deviennent pas trop simple d’accès au plus grand nombre, dans un espace concurrentiel comme le notre, le plus grand nombre c’est tout simplement la pire des choses moins on est de fous plus on rit… ne soyons pas hypocrite non plus.
L’autre option est finalement de partager ce que l’on utilise plus, une niche, une astuce… on en a usé et abusé et comme on ne va plus l’utiliser on peut la donner aux fauves, pourquoi pas… mais est-ce que cela a t’il encore du sens d’un point de vue éthique ? Je ne crois pas. Je crois dans l’échange, dans le rapport humain, le face à face pas dans la masse, la masse je ne lui fait pas confiance… Boris Vian a tord de croire que « Le jour où le plus grand nombre sera à même, par sa culture et ses connaissances, de choisir lui-même sa vérité, il y a peu de chances pour qu’il se trompe. » cela n’arrivera jamais et encore moins en SEO.
Plutôt d’accord dans l’ensemble, il faut rester dans un cercle assez restreint (faire payer ou échanger des choses de la même valeur) afin de garder une longueur d’avance.
Au final les blogs ricains partagent beaucoup plus que les FR j’ai l’impression, donc bon peu importe au final, il y aura toujours de l’info de qualité partagé en public.
De toutes les façons les utilisateurs du moteur Google ne souhaitent plus voir apparaître en première position les pages les mieux optimisées SEO. Ils veulent le résultat le plus pertinent en fonction de leur requête.
Aujourd’hui, se positionner dans le moteur Google n’est plus une affaire d’astuce SEO bien gardée mais de qualité de contenu.
bonjour,
je suis moins tranché que Simon et Clément pour la simple et bonne (?) raison que la plupart du temps, nous ne sommes jamais en compétition les uns les autres.
Il y a tellement de clients qui sont sur des thématiques pour lequels il y a 3 types de clients « SEO »:
– ceux qui ont les moyens et mettent en oeuvre une stratégie SEO
– ceux qui n’ont pas les moyens et font ce qu’ils peuvent avec un budget et des compétences limitées
– ceux qui n’ont aucune stratégie, souvent n’ont aucune idée que le SEO existe.
Donc à part ceux qui travaillent sur des thématiques ultra-concurrentielles avec énormément de compétiteurs -ou des compétiteurs avec du budget, la plupart des sites sont confrontés à un nombre limité de concurrents.
Et c’est valable même pour des sites présents dans des thématiques concurrentielles (exemple : faites la liste des concurrents de Pixmania, Cdiscount, vous allez vous retrouver avec une liste finie de concurrents dits « crédibles »).
Oui, tout ceci pour dire que ne pas partager les connaissances SEO, c’est plutôt vivre dans un réduit, un placard à balais.
J’ai l’image qui a l’oeil sur le judas de la porte pour vérifier si personne ne l’espionne.
Mon avis : à part quelques secteurs ou de toute façon il faut des moyens assez fortement WhiteHat, le reste des sites peut aisément profiter des conseils partagés.
PS : vous avez le droit d’être en désaccord avec moi mais vous serez fusillés par la dictature chilienne 😉 héhéhé
Le partage des connaissances en SEO pose le même problème que la course aux diplômes et l’augmentation du niveau de compétence. Positionner son site en première page de Google devient de plus en plus difficile, puisque de plus en plus de gens sont formés pour le faire !
En revanche, le fait que l’algorithme change en permanence permet de conserver une différence entre les spécialistes. A mon sens, les solutions partagées sont souvent des infos largement connues ou périmées.
Tout à fait d’accord, Labisse.
Dans la continuité, un truc qui m’a fait mais proprement halluciner à la fin du VLC, c’est le public qui réclamait en masse, pour la prochaine session, l’invitation de M.C…
Comme si Matt allait venir et lâcher une astuce qui tue, expliquer comment dépénaliser son site…
Arrêtez d’inviter MC aux confs et events SEO, c’est d’une ineptie totale !
A mon avis, tout dépend de ce qu’on appelle la transmission de connaissances.
Effectivement, si on trouve un bon plan pour des backlinks de qualité, il vaut mieux éviter de les partager. Mais cela n’est juste pas un partage de connaissance en soi. C’est juste que l’on à trouvé un bon spot grâce à des connaissances.
Par contre, partager les bonnes pratiques et les comportements de Google que l’on a pu tester, c’est justement ce qui fait avancer la communauté.
Après, certains vont se dire qu’effectivement, on peut se griller soi-même à partager le résultat de ses tests et techniques. Mais honnêtement, comme le dit si bien Laurent, on est en réalité rarement en concurrence directe avec beaucoup de référenceurs.
Tout ce qui est « cramable » relève de méthodes temporaire. Soit quelqu’un d’autre va le trouver, soit c’est une chose que Google corrigera un jour ou l’autre.
Utiliser des techniques temporaires pour des clients, c’est tout sauf leur permettre de rentabiliser leur investissement sur le long terme.
Autant que ce soit cramé vite, on aura surement moins de SPAM dans les SERP 😉
Au sujet du partage de connaissances, je le fais moi-même sur mon blog, clairement il y a tout pour que l’utilisateur lambda s’en sorte seul, tout comme c’est le cas sur d’autres blogs… et alors ? Peur de la concurrence ? Le challenge c’est justement de rester en avance, et d’échanger sur les bonnes pratiques…
ce qui s’est dit au VLC était excellent, mais tout le monde ne capte pas, il y a des choses qui ont du mal à monter au cerveau : ces même SEO vont continuer de spammer des blogs de SEO avec des ancres à la c**… alors que même les BH parlent de qualité et de pérénnité…
Excellentes les réponses de Laurent et de François-Olivier au passage…
Je ne pense pas qu’il soit néfaste de partager des connaissances, par contre les bon plans oui, puisque par essence ça va crammer le plan. Ceci dit demande t on de partager les bons plans? Il vaut mieux apprendre à pêcher un poisson que de le pêcher pour quelqu’un d’autre non?
Il y a 10 ans déjà, j’ai eu de nombreux reproches pour expliquer trop clairement les techniques.
En fait, peu importe si on lâche l’info car peu sauront l’exploiter dans le cadre d’un cas particulier.
Concernant un plan spécifique, par définition c’est fait pour être cramé un jour ou l’autre, mais c’est clair que ça peut énerver.
Alors quelques réponses en vrac:
@Simon pas faux, sur tout sur le fait de partager en mode restreint
@Stéphane Bureau Désolé mais le niveau qualitatif des SERP est bien souvent déplorable et le bon contenu assez souvent très loin dans les résultants
@Laurent,On pourrait tomber d’accord sans aucun doute l’univers des SERP et large et la concurrence est parfois faible, d’ou la possibilité de bosser « en paix » mais on bosse tous sur des théma difficiles et il y a un moment ou faut avoir un avantage concurrentiel sur l’autre au delà du contenu et sans vivre dans une grotte, il y a des expériences et des stratégies qu’il faudrait mieux taire au lieu de les donner à Google.
@Sylvain, on est bien sur la même longueur d’onde
@Daniel Roch on pourrait être d’accord mais la communauté SEO est pour moi une vaste fumisterie ou l’on voit de plus en plus de petit coup de poignard dans le dos… je ne tomberais pas le piège du « c’était mieux avant » mais presque
@François-Olivier pas faux… un jour ou l’autre les bons plans seront cramé… mais j’aimerai que certain durent plus de 48 hrs
@Laurent Bourrelly le vrai problème c’est bien cela « peu sauront l’exploiter dans le cadre d’un cas particulier » l’info sera mal utilisée, mal exploité et envoyée directement à GG
Partage des connaissances n’est jamais néfaste à condition que les conditions soient claires et bien connues de tous. Aujourd’hui, les connaissances sont de moins en moins partagées et de plus en plus vendues. Ceux qui ont beaucoup partagé à l’époque où le SEO n’était pas aussi populaire ont réussi à se faire un réseau de connaissances IRL et à vendre leur savoir aujourd’hui.
Mais aujourd’hui, des nouveaux Tiger, 512 ou LB, je n’en vois pas beaucoup… D’une part l’environnement a changé, d’autre part le volume de référenceurs actuel fait qu’il est très dur de se faire une place… Même si certains sont très doués ils leur manque la notoriété acquise patiemment au fil du temps et qui confère l’autorité.
Va donc dire aux intervenants d’un event de ne pas lâcher des infos (ils viendraient pourquoi)… va donc faire venir des clients a un event ou rien ne sera laché. Perso ces histoires de « bons plans » ne me font plus du tout rêver comme quand j’ai démarré le SEO. Qu’entendons-nous par « bon plan » … le fait de placer ton BL dans le dernier « trou du luc » d’un fichier serveur X Y Z ??? Franchement non merci… ca ne me branche plus du tout… les plans « tordus » je laisse ça aux artistes qui ont besoin d’épater la foule des nouveaux. Bref… perso c’est du peu de BL… de qualité et que SURTOUT je maîtrise, c’est à dire que je peux modifier, et virer quand je veux. J’ai de plus en plus foi dans du vrai travail… bien propre avec du BL venant de sites que je connais, dont je connais les proprio, avec qui je peux communiquer, échanger, etc… après la terre entière peut partager tout ce qu’il veut j’en ai plus trop grand chose à cirer ^^
Salut Clément,
Pour le coup jene suis pas d’accord avec toi – du tout – notamment au sujet des colloqes et autres conférence.
Comme le dit Laurent – un « plan » (mon dieu comme je déteste ce mot « plan ») est par essence meme quelque chose qui tombe – ca va peut etre vous donner un petit coup de pouce au début mais un plan tombera toujours toujours – et crois moi des clients qui ont utilisé des presta basés sur des « plans » je passe derriere eux tous les jours pour rattrapper leur merdier.
Quant aux colloques, ma foi c’est vrai que pour quelqu’un qui est du métier en valeur absolue de connaissance, ca apporte peu – mais comme tu le dis toi meme ca permet de confronter tes idées a celle des autres, possiblement d’affiner certains de tes process et pour cela je trouve ca bien.
Pour les plans SEO je suis d’accord c’est par nature fait pour tomber…. seulement que l’usage plus raisonnable de ceux-ci serait quand même un plus, une fois encore je ne vais pas demander l’impossible et demander à HomoSEO d’être raisonnable… c’est impossible, pour les colloques et conférences, je suis certain que les OFF sont bien mieux que les ON …. mais comme je l’ai écrit chez Loïc (http://www.loichelias.com/referencement-et-connaissances) on a tendance a donner des Porsches des personnes qui ont le permis depuis une semaine, c’est dangereux pour eux mais aussi et peut-être surtout pour les autres
Labisse rules !! (merci pour la mention)
Une fois encore je te suis, mais peut-être parce que je me suis exilé moi aussi, virtuellement certes (parce que je n’assiste pas aux Grandes Messes blanches et que je cague sur Twitter et autres), mais pour de bon !
En fait cette problématique n’est pas spécifique au SEO. Pour ma part, je suis à la base orienté marketing et je pourrais dire la même chose. Le web est rempli de « gourous » qui prétendent donner des recettes miracles à tout le monde. Du coup, beaucoup de gens adoptent un comportement de bourrin et le résultat est que les internautes, par la suite, ne supportent plus les techniques en question. Au final, c’est bien la même chose qui se passe (dans un cas on a les internautes eux-mêmes, dans l’autre cas c’est Google et son intelligence artificielle)… Ce n’est pas le partage de connaissances qui pose problème en lui-même, mais le public avec lequel on les partages, le contexte, le sens de la pédagogie, etc.
Si une technique est facile à mettre en oeuvre (et pire encore si elle est facile à automatiser), il est claire qu’elle le sera. Comme on dit, la nature a horreur du vide 😉 Mais Google grandit et commence désormais à avoir les moyens de séparer le bon grain de l’ivraie (il commence tout juste, certes). J’ai en tête l’exemple d’un directeur d’agence qui a squatté pendant longtemps la première place sur « agence de communication » parce qu’il avait simplement bourriné comme un goret du backlink avec ancre optimisé. Aujourd’hui, le site de son agence est dans les profondeurs du classement. Du moins il l’était la dernière fois que j’ai regardé mais je doute que ça ait changé. Parce qu’il n’a pas les connaissances suffisantes pour ce faire et, surtout, parce que quand bien même il les aurait, cela demande désormais du travail de bien figurer dans les classements. La grande époque de l’argent facile en SEO est clairement derrière nous.
Euh… pas d’accord.
Pas d’accord sur l’angle économique. J’ai commencé en 99, à l’époque où le SEO a été co-créé par l’ensemble des personnes présentes. Nous étions moins de 200 à s’intéresser au sujet en France. Aujourd’hui, on est quelques milliers.
Est-ce que ça empêche les bons SEO de bien vivre de leur métier ? Non. C’est même probablement le contraire.
Le SEO est une communauté vivante et surtout une communauté de savoir.
Une communauté fonctionne comme une pyramide. La pointe tire les autres… qui leur rendent en utilisant leurs outils, techniques, formations, en leur donnant du crédit et de la visibilité. Et régulièrement, les têtes se renouvellent. C’est comme cela qu’une communauté continue à innover et perdure.
Alors oui, on peut toujours râler quand un « plan » est crâmé. Mais l’astuce n’est pas l’essence du métier. L’astuce est effectivement une valeur ajoutée faible, qui a besoin d’être cachée pour continuer à produire. Mais le SEO est un métier qui repose sur une connaissance solide du web, de ses techniques et de son écosystème et surtout des moteurs. C’est un savoir réel. Vérouille le SEO et il mourra.